Description: | Le dégagement de 15 hectares de vestiges depuis 1900 et les observations réalisées au cours des travaux d'urbanisme ont apporté de précieuses informations sur la ville antique. A son apogée (fin 1er au 2e siècle), elle couvrait 60 à 75 hectares. Sa superficie a été évaluée à partir des limites approximatives qui sont données par le relief, l'emplacement des zones sépulcrales, le tracé des rues et des égouts et de l'étendue des espaces bâtis. Le centre-ville s'étendait sur la rive droite de l'Ouvèze qui était endiguée dans sa traversée urbaine et bordée de constructions. C'est sans doute pour donner à Vasio un urbanisme"à la romaine" que d'importants travaux d'alignement des façades sur les grandes voies furent entrepris au cours du dernier tiers du 1er siècle. Tous les grands axes ne sont pas visibles en surface mais leur parcours est indiqué par l'importance de leurs égouts (en moyenne 150cm de large sur 2m de hauteur). Le kardo maximus, c'est-à-dire le grand axe nord-sud peut correspondre à la Rue des Boutiques ou à la Rue du Théâtre. Le decumanus maximus (orienté est-ouest), dont l'égout se situe sous la Place Montfort et sous l'actuelle Avenue Jules Ferry a sans doute été repéré plus à l'ouest, toujours sous cette avenue, où une voie de 7m de large sur 90m de long, dallée de gros blocs de pierre, est apparue lors des travaux. Le forum devait se trouver à proximité de leur croisement. L'essentiel de Vasio demeure enfoui sous l'agglomération actuelle et seuls les secteurs résidentiels, commerciaux et artisanaux ont été fouillés. Quelques monuments publics, le théâtre, 4 ensembles thermaux collectifs (pour bains publics), l'emplacement d'un temple et un vaste sanctuaire à portiques complètent la connaissance actuelle de la ville antique. |