Description: | À la fin du 4e siècle, les arènes s'adaptent à la nouvelle réalité du temps: le retour de l'insécurité. Les voilà donc transformées en bastide, sorte de forteresse urbaine qui au fil du temps se dote de quatre tours et dans laquelle s'intègrent plus de 200 habitations et deux chapelles. Le médecin et géographe Jérome Münzer de passage dans la cité d'Arles en 1495 écrit «aujourd'huy, de pauvres gens habitent ce théâtre, ayant leur cahutes dans les cintres et sur l'arène», et François 1er visitant la ville en 1516, s’en étonne et regrette de trouver un tel édifice dans un si triste état. Cette fonction résidentielle se perpétue dans le temps avant que l'expropriation commencée dès la fin du 18e siècle n'aboutisse définitivement en 1825 sous l’impulsion du maire de l’époque, le baron de Chartrouse. Les arènes retrouvent en 1830, lors d’une fête inaugurale à l’occasion de la célébration de la prise d’Alger, le côté festif et dramatique initial pour lequel elles ont été construites, comme une sorte de pérennisation des mœurs romaines, avec le spectacle taurin ce qui lui vaut son appellation courante actuelle d’Arènes. Mais ce n'est que le 30 décembre 1840 que la Commission archéologique fait démolir les dernières maisons adossées à l'amphithéâtre. Gravure de J.-B. Guibert. |