Les muons font partie des rayons cosmiques bombardant constamment la terre. Ils traversent aisément l'atmosphère et quelques kilomètres de croûte terrestre. Le flux de muons est atténué en fonction de la quantité de matière rencontrée et ainsi on peut «radiographier» le volcan en mesurant la quantité de muons sortant de l'autre côté. Dans le cas de la Soufrière il s'agit moins de prédire des éruptions massives que de déceler les cavités et les roches altérées par le système hydrothermal. En effet la base du côte de la Soufrière est rongée et des affaissements massifs peuvent se produire. Il y a actuellement quatre télescopes installés autour du volcan. Il s'agit de prototypes conçus et fabriqués dans des laboratoires de l'Institut de physique nucléaire de Lyon et à Rennes. Ils mesurent en permanence le flux de muons traversant le volcan et transmettent les données à l'observatoire volcanoque. |