En mai 1694, Vauban inspecte les côtes nord de Bretagne et propose l'édification d'une tour pour avertir des attaques de la flotte anglaise. À cette époque, le commissaire général des fortifications de Louis XIV a déjà fait construire plusieurs phares. L'ingénieur Garengeau reprend les plans du phare du Stiff pour construire ce premier phare allumé en 1702 (mais uniquement les mois d'hiver). En 1717, la marine ordonne l'allumage du feu toute l'année. Les dépenses liées à cet allumage sont financées par une taxe, payée par les navires entrant dans les ports compris entre le Cap Fréhel et Regnéville. En 1774, un réverbère de 60 réflecteurs sphériques remplace le brasier. Placé dans une lanterne, ce système devient tournant en 1821. la portée du feu passe de 15 à 21 milles. Vers 1840, Léonce Reynaud, devant l'état de l'édifice de l'ancienne tourelle, envisage de construire une nouvelle tour octogonale de 22 m de haut pouvant supporter une optique de Fresnel. Pendant la Seconde Guerre mondiale, de phare sert de poste d'observation pour l'armée allemande nazie qui dynamite l'édifice le 11 août 1944. Seule la vieille tour Vauban reste debout et supporte un feu provisoire jusqu'en 1950. Commencée en 1946, la construction du phare actuel s'achève par l'allumage du feu le 1er juillet 1950. L'électrification par le réseau est faite simultanément. |