Description: | Au Crétacé, des débris organiques (coquilles de lamellibranches, d’oursins et de foraminifères, ainsi que des grains de quartz et des paillettes de micas s’accumulent au-fond d’une mer épicontinentale (peu profonde). Un minéral très particuier, caractéristique du milieu marin, se forme sur le fond de la mer : la glauconie, variété d’argile verte qui contient dans son réseau cristallin des atomes de fer. Depuis les travaux du géologue Jean-Marie TRIAT (Thèse de Doctorat 1979) on sait qu'à la faveur de mouvements tectoniques (Tectonique des plaques) ces dépôts sédimentaires marins ont été émergés. Sur le nouveau continent régnait, au Crétacé, un climat tropical, qui a provoqué d’intenses altérations latéritiques, dissolvant entre autres la glauconie et libérant les atomes de fer. Les ocres sont alors apparues grâce à la cristallisation d'un hydroxyde de fer : la goethite. L'altération a en même temps donné naissance à un silicate d’alumine : une nouvelle argile : la kaolinite. C’est ainsi que sont nées les ocres de Vaucluse et de Bourgogne, formations sableuses (grains de quartz) cimentées par une argile constituée de cristallites dont la taille est de l’ordre du micromètre : la kaolinite, support argileux essentiel et la goethite (pigment coloré). D'un point de vue chimique l’ocre est donc un silicate d’alumine ferrugineux et siliceux. |