Improprement dénommé «coulée de lave de Roquelaure», il s'agit de débris d'orgues basaltiques tombés du Puech de Roquelaure avec l'érosion de la coulée de lave du Volcan de Roquelaure qui avait rempli la vallée d'une rivière préfigurant le Lot actuel. Par inversement de relief cette coulée de lave se trouve au-dessus d'un socle calcaire qui donne de l'eau à des sources souterraines ayant formé des vallons latéraux profonds. Les éboulis se sont déversés dans ces vallées pour les remplir sur plusieurs dizaines de mètres de profondeur. Cependant les ruisseaux d'origine s'écoulent toujours de manière souterraine et continuent à évacuer les débris végétaux et sables tombant sur l'éboulis. Ainsi il ne se forme pas de substrat nécessaire pour qu'une végétation autre que mousses ou lichens prenne pied. Par la suite le site a été formé par les glaciations avec la macrogélivation de cet affleurement basaltique et il représente donc un exemple remarquable d'héritage périglaciaire würmien dans ce secteur du Massif Central. La structure «openwork» de l'éboulis est due à l'illuviation des fines au sein de l'éboulis, probablement durant l'Holocène (arrêt des dynamiques périglaciaires suite au réchauffement climatique). L'absence de particules fines explique le caractère lapidaire du couvert végétal. Les bourrelets transversaux visibles dans la partie ouest de l'éboulis pourrait témoigner de l'ancienne présence de glace (pergélisol) au sein de la formation. Elle aurait alors évolué en glacier rocheux ou en éboulis fluant. |