Vue à l'intérieur vers le haut. Achille Knapen étudiait durant des longues années les diverses questions relatives à l'humidité de l'air et des constructions. Lors d'un congrès de l'eau à Alger en 1928, concernant les problèmes de sécheresse dans certaines régions en Afrique, il fit mention la première fois de son projet de puits aérien. Une fois terminé, fin 1931, le puits aérien avait l'aspect d'une vaste cloche en maçonnerie, mesurant 12 mètres de diamètre à la base et 12 mètres de hauteur. La paroi a une épaisseur de 250cm, tandis que celle de la voûte atteint 4 mètres. Cet ensemble est constitué de roches calcaires assemblés selon la technique de pierres apparentes. Cette paroi porte aux parties inférieures et supérieures plusieurs rangées d'ouverture faisant communiquer l'extérieur avec l'intérieur. Sous la cloche et séparé d'un espace assez grand, se trouve une masse de béton cylindrique en grenaille de porphyre et mortier au ciment dans laquelle on a disposé, suivant des directions déterminés, des tubes spéciaux poreux connus sous le nom de siphons aériens. Sur la face externe de cette masse bétonnée, on a implante 3000 morceaux d'ardoise afin d'augmenter la surface de contact entre l'air et les solides destinés à recevoir les dépôts aqueux. Au centre on trouve une cavité cylindrique (le puits proprement dit) de 1m de diamètre et de 9m de hauteur, aménagé au-dessus du sol. Il s'agit donc bien d'un puits «aérien». L'axe de cette cavité est occupée par un tune métallique de 30cm de diamètre et qui dépasse la cloche de 50cm. On ne s'est servi que de moyens et de matériaux rudimentaires pour cette construction afin de rester le plus possible dans les conditions rencontrés dans les pays chauds et pauvres. La nuit l'air froid pénètre dans le tube métallique central, puis il remonte par le vide annuaire qui entoure le tube, glisse le long de la masse externe en béton et sort par les orifices inférieurs de la cloche. Le jour l'air pénètre par les orifices supérieurs de l'enveloppe, il arrive au contrat des ardoises et de la masse interne à basse température, se refroidit, laisse déposer une partie de son humidité et s'échappe par les orifices inférieurs. Les gouttelettes formées à l'intérieur du condensateur tombent sur le plancher et sont conduites par des rigoles vers un réservoir souterrain. Un ans et demi d'efforts de constructions ne porteront pas leurs fruits. Les meilleures nuits M. Knapen ne récolte que la valeur d'un seau et c'est bien insuffisant comparé au coût de l'édifice. |