Cavalaire a certes sa plage, ses calanques, son port et son micro-climat phantasitique. Tout ceci peut être verifié par le visiteur même. Je voudrais présenter un autre Cavalaire, parler d'un lieu fait pour y vivre.
Avant tout, Cavalaire fait partie d'une région qui n'est pas si clairement définie qu'on pense. Nous nous trouvons en France, dans le coeur géographique de la Côte d'Azur. Bien que dans le coin sud-ouest, je voudrais l'inclure dans ce qu'on appelle la région du Golfe de Saint Tropez.
Voyez, la Côte d'Azur est mondialement connue, Saint Tropez l'est aussi, la région du Golfe l'est moins en tant qu'unité géographique. On ne trouve nulle part une telle harmonie dans la répartition entre lieux habités et espaces naturels: des villages et villes de grandeur sympathique et bien délimités s'insèrent dans des endroits très subtils et dans un relief très divers. Il y a des villes sur la côte comme Saint Tropez et Cavalaire, d'autres perchées sur la colline comme Ramatuelle ou Grimaud, autres encore dans les plaines comme Cogolin.
À chaque coin de la région les marchés se ressemblent, pourtant toute ville a sa spécificité et des aspect qu'on ne peut saisir que si on y vit. Et c'est bien sur ce que je veux insister. Ceci n'est pas la page publicitaire de l'office de tourisme de la ville de Cavalaire. Louer une villa pour s'allonger deux semaines à la plage est peut-être ce qui fait vivre la région, mais le routard qui est aussi intéressé aux fond des choses fera plus que de prendre le soleil: il respirera aussi l'air des pins parasols du Cap Lardier, les odeurs des ports ou l'air froid des hivers.
Le voyageur jettera aussi un coup d'oeil critique sur tous ces points dont on ne voit rien dans les prospectus des agences de voyage. Car c'est bien le point faible de toute région touristique : les visiteurs croient que le soleil brille tout le temps... Il est vrai que les jours de soleil battent tous les records, mais il y aussi les pluies de novembre. Parallèlement il y les villas du Cap de Saint Tropez et les HLM de Cogolin.
À Cavalaire d'être entre ces deux. Biensûr, l'argent y règne aussi, mais je n'ai jamais eu l'impression que des différences sociales aient créé des sphère infranchissables. Cavalaire n'a pas non plus le pittoresque de Ramatuelle, et c'est peut-être ce qui la rend si simple en somme, mais pas facile à présenter ou à décrire.
Imaginiez la chose la plus importante, qu'un habitant de Cavalaire oublie peut-être au fil des années, la présence de la mer. Le cavalairois va râler après le énième rond-point et l'unique feu rouge à la Croix pour sortir de son patelin, sans doute comme le parisien qui ne voit pas de RER arriver. Mais là où l'un est imprégné inconsciemment des images mortes et grises de la ville, le cavalairois est obligé par le parcours de la route de jeter au moins une seconde un coup d'oeil sur le large de la baie. Cette petite médecine quotidienne suffit pour faire plus de bien qu'on ne pense. Il faut connaître les deux côtés, mais la différence entre une demi heure de métro et une demi heure de départementale 559 est évidente je pense.
Regradez quelques photos organisées selon:
Les cartes se trouvent ici:
Et quelques liens sous:
Et pour finir: