Impressions de Chilhac - juillet 2014

Par la rive droite de l'Allier (D168) nous rejoignons Chilhac. Le village est entièrement construit de roche volcanique noire et présente des restes de fortifications. Une partie est construite directement sur des orgues basaltiques. Le village lui-même est endormi, voire déserté.

Les premières traces écrites concernant le château et son mandement sont datées de 1278. Chilhac constitue alors l'un des principaux points d'appui des seigneurs de Mercœur dont les terres s'étendent jusqu'au Gévaudan et au Cantal actuel. Plus tard, la seigneurie passe en 1321 sous le contrôle des Dauphins d'Auvergne puis des Bourbons, en 1371. Jusqu'à cette date, le village ne s'étend guère au-delà d'une première ligne de fortification. Site défensif contrôlant la vallée, Chlihac veille sur la sécurité du prieuré de Lavoûte-Chilhac, situé à quelques kilomètres en aval.

Le développement du bourg impose cependant la construction d'une seconde enceinte datée de la fin du 15e siècle et dont les vestiges sont aujourd'hui visibles. Un plan détaillé de 1660 et un relevé fiscal de 1749 permettent d'affirmer que les murs de la ville, à cette époque propriété des princes de Conti, étaient flanqués de cinq tours de plan semi-circulaire et percés de quatre portes dont subsiste encore la plus importante.

L'importance du site es définitivement assurée lorsque Chilhac devient prévôté royale à partir de 1781, ce sous le nom de «Chillat et Saint-Cirges». Le château est alors remanié et la ville forte abrite intendants, capitaines et officiers de justice dont le pouvoir administratif s'étend jusqu'à Auvers en Margeride. Jusqu'à la Révolution, elle préside aux destinées d'une quinzaine de paroisses alentours. À l'instar de tous les biens des nobles émigrés, le château, divisé en deux lots, est vendu à la Révolution.